L’étude que vient de publier l’INSEE sur les salaires en 2004 confirme la dégradation de la situation salariale que ne cesse de dénoncer la Cgt.
En euros constants, les pertes en pouvoir d’achat touchent 80 % des salaires.
Seuls échappent à cette dérive généralisée, les salaires au voisinage du SMIC, soulignant si besoin l’importance primordiale du SMIC pour préserver la valeur du travail.
Avec un recul de 0,4 % du salaire médian, le tassement de hiérarchie des salaires traduit la baisse continue du paiement des qualifications. Pour la 3ème année consécutive le salaire moyen, à structure de qualification constante, recule.
Encore faut-il ajouter que la statistique de l’INSEE, limitée aux seuls salariés à temps complet, ne reflète pas les situations encore plus difficiles vécues par les salariés à temps partiel et par ceux qui sont confrontés aux pertes d’emplois et à la succession de contrats précaires et de courte durée.
La dégradation des salaires pèse sur la croissance et donc sur l’emploi. Elle nuit à la cohésion sociale.
En refusant des négociations salariales dignes de ce nom, en privilégiant les dividendes aux actionnaires, patronat et gouvernement ont pris une lourde responsabilité.
Face à l’urgence de la question salariale, la Cgt invite ses organisations à prendre toutes dispositions pour développer leurs actions revendicatives et imposer de vraies négociations.
D’ores et déjà, la Cgt a demandé au gouvernement de mettre en œuvre les dispositions de l’article L. 141-7 du Code du travail pour procéder à un relèvement immédiat du SMIC.