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de l’Union Départementale
des Syndicats CGT du CHER

Le Conseil Economique, Social, Environnemental et Régional du Centre (CESER) vote un voeu contre l’expulsion des syndicats des Bourses du Travail de Châteauroux et de Chartres !

vendredi 15 février 2013

Lors de la séance plénière du CESER du 14 décembre 2012, sur proposition du groupe CGT, une déclaration de plusieurs organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC, FSU et UNSA) avait été lue pour exprimer leur opposition à l’expulsion des syndicats des Bourses du Travail de Châteauroux et de Chartres.

Cette décision avait été prise par les maires de ces deux villes préfectures.

Concernant Châteauroux, une procédure judiciaire avait été engagée par le maire UMP. Les diverses instances judiciaires avaient donné raison tantôt au maire de Châteauroux, tantôt aux organisations syndicales. Suite à un jugement de la Cour de Cassation, le tribunal a donné raison au maire de Châteauroux, lequel a fait couper l’eau de la Bourse du Travail, aussitôt remise par les syndicalistes.

Lors de sa séance plénière du lundi 11 février 2013, le Conseil Economique, Social et Environnemental Régional (CESER) a voté un voeu, cette fois ci émanant de l’ensemble des organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC, FSU et UNSA) exprimant son opposition à l’expulsion des organisations syndicales des Bourses du Travail de Châteauroux et de Chartres (voir texte ci-joint).

Ce voeu a été adopté par :

62 voix pour : l’ensemble du 2è collège, soit les représentants des organisations syndicales de salariés et une très large majorité du 3è collège soit les associations.

4 abstentions

24 refus de participer au vote : le 1er collège, soit le patronat et les 2 conseillers de la Fédérations régionale des sociétés de protection de la nature (3è collège).

Le patronat a motivé son vote en avançant comme premier argument « qu’il manquait d’information sur ce dossier ». A l’évidence il s’agit plutôt d’un prétexte qu’un réel argument. En effet, les médias s’étaient emparés du dossier depuis le début et en avaient largement rendu compte. Il s’agissait donc pour le patronat, de faire le grand écart : ne pas voter ce voeu tout en se déclarant attaché au dialogue social.
Si cela n’étonnera personne de la part du patronat, on notera quand même le refus de vote parmi le monde associatif de la Fédération Régionale des Sociétés de Protection de la Nature.

Si cette association n’a pas expliqué son vote en séance, l’un de conseillers, Guy JANVROT, lors d’une conversation après le vote avec Jean-Pierre PLANSON coordinateur du groupe CGT a déclaré à celui-ci « que son groupe n’avait pas voté le voeu parce qu’il manquait d’information sur ce dossier ». Autrement dit, cette association dite écologiste a refusé de participer au vote pour les mêmes raisons que le patronat.

Pour la CGT, la lutte pour la préservation de l’environnement et celle pour le progrès social, l’emploi, les salaires sont indissociables.

Comment en effet imaginer un monde sans pollution et la biodiversité préservée si en même temps, privés des moyens de se défendre, les salariés revenaient à la misère et à une précarisation généralisée ?

La CGT n’a pas manqué de pointer publiquement ce positionnement du groupe « Fédération régionale des sociétés de protection de la nature ». Cela a probablement provoqué quelques remous dans les milieux écologistes puique le groupe Europe Ecologie Les Verts, lors de la dernière séance du Conseil Régional s’est associé au voeu allant dans le même sens que celui adopté par le CESER.

Plusieurs élus de gauche étaient déjà intervenus bien avant le voeu du Conseil Régional en faveur des syndicalistes. Le député Communiste Front de Gauche du Cher, Nicolas SANSU est intervenu auprès du Ministre du Travail, Michel SAPIN, et Isabelle BRUNEAU, députée socialiste de l’Indre a fait une déclaration publique.

A n’en pas douter, la lutte menée depuis plusieurs années déjà par les organisations syndicales avec la CGT en tête, a fait basculer l’opinion en faveur de la défense des droits des syndicats à disposer de Bourses du Travail mises à disposition par les collectivités locales.

Le vote largement majoritaire au CESER puis au Conseil régional pèsera sans nul doute dans la balance en faveur de la lutte pour faire admettre aux maires de Châteauroux et de Chartres le droit des organisations syndicales à disposer de locaux mis à disposition des municipalités.

Notons que le voeu voté par le CESER demande à ce que la puissance publique élabore un projet de loi garantissant aux structures syndicales territoriales le droit à des locaux mis à disposition par les collectivités locales comme c’est le cas dans les entreprises où les employeurs sont tenus de fournir aux syndicats et comités d’entreprise, des locaux avec l’équipement nécessaire.


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