NV0 3116 du 14/05/2004 : LA BONNE SANTE
Si les Français sont, à juste titre, inquiets de l’avenir de leur système de santé, il en est certains dont la bonne mine, tout au moins au niveau des revenus, s’avère remarquable. C’est ainsi que le journal Les Échos, qui pratique rarement l’hyperbole, peut écrire : « L’année 2003 a été faste pour les patrons du CAC 40 » et de relever une hausse moyenne des revenus de ces gens-là de 11,4%, s’ajoutant (ce qui est un point de détail, mais non négligeable) aux 36% obtenus en 2000, puis aux 20% arrachés
en 2001, puis aux 13% octroyés en 2002. Prenez votre calculette pour faire l’addition. De toute manière, ces gens-là perçoivent un salaire annuel autour de deux millions d’euros, y compris, bien entendu, les jetons de présence. Exception faite de quelques grosses têtes, épuisées, anémiées, exténuées par une tâche surhumaine ; tel ce pauvre
Édouard Michelin, qui devra se satisfaire de 4 268 926 euros pour boucler ses fins de mois.