Le Président de la République a annoncé la suspension de la réforme de l’ASS.
Il semble commencer à comprendre que la France d’en bas n’a aucun intention de loger dans les sous-sols de la République.
Ceci démontre que les mobilisations de chômeurs sont efficaces puisqu’elles permettent le recul de mesures injustes.
Cette première victoire en appelle d’autres.
Ainsi, ce premier geste est loin de nous satisfaire puisque le chef de l’Etat a pris soin de botter en touche sur un sujet au moins aussi délicat et dans lequel la responsabilité du gouvernement est engagé : celui des recalculés.
Lorsque le Président de la République affirme que ce dossier concerne les seuls partenaires sociaux, soit il se trompe, soit il ignore la responsabilité de son gouvernement qui a agréé la convention d’assurance chômage de décembre 2002 qui exclut 856 700 chômeurs du droit à l’indemnisation que leur promettait le Plan d’Aide au Retour à l’Emploi.
C’est pourquoi nous demandons à Jean Louis Borloo, nouveau ministre du travail et de la cohésion sociale, de recevoir les organisations de chômeurs le 15 avril 2004 journée nationale d’action et de rassemblement du mouvement des chômeurs.
Montreuil le 2 Avril 2004
Pour la CGT Chômeurs
Le Secrétaire Général
François Desanti