Ce mardi 13 juillet 2010, les organisations syndicales appelaient à se mobiliser dans l’unité dans tout le pays pour défendre les retraites.
Ce jour là, le gouvernement examinait son projet de loi qui prévoit d’en finir avec la retraite à 60 ans et de nombreuses autres dispositions plus favorables.
SARKOZY, le gouvernement et le patronat, restent sourds aux puissantes manifestations des 27 mai 2010 (1 million de manifestants dans les rues) puis du 24 juin (2 millions).
Le gouvernement et le patronat comptaient sans doute sur la période des congés d’été peu propice aux actions de grande envergure pour avancer dans sa basse besogne.
Certes, nous n’avons pas battu le record du 24 juin dernier, néanmoins, dans le Cher, près de 300 personnes se sont rassemblées à 11 h devant la Préfecture où une délégation inter syndicale à été reçue par un sous préfet. Du jamais vu la veille d’un 14 juillet. 50 personnes se sont rassemblées à Vierzon mais la sous préfecture a refusé de recevoir une délégation affichant ainsi un mépris pour l’immense majorité de l’opinion publique qui tient à garder le droit à partir avec une retraite pleine et entière à 60 ans, obtenir le départ anticipé pour les salariés ayant effectué des travaux pénibles, la prise en compte des années d’étude et de recherche d’emploi dans le calcul des années de cotisations.
Pour sa part, la CGT a démontré qu’il était aisé de financer ces mesures en prenant l’argent là où il est (voir le journal de 4 pages ci-joint).
Dans son interview télévisé, le président de la République s’est surtout attaché à mentir aux citoyens du début à la fin, à la fois sur la situation, ses mesures, la prétendue efficacité de son projet tout en ignorant totalement les revendications et propositions alternatives des organisations syndicales et en particulier de la CGT. Ce fut peine perdue pour lui car les instituts de sondage ont révélé que le Président de la République n’avait convaincu que 30 % de l’opinion publique. Non seulement, il ne marque pas de point mais il continue de régresser alors que le message syndical lui, progresse.
Autre fait significatif : lorsque la délégation inter syndicale a été reçue en préfecture de Bourges, le sous préfet n’a pas craint de dire « quand vous avez pris la parole lors de votre rassemblement (la CGT NDLR), j’ai entendu dire qu’il existait des milliards d’Euros pour financer les retraites mais où sont ces milliards ? »
La délégation CGT lui a répondu : « prenez et lisez ce journal de la CGT où tout est expliqué ».
Ces gens là qui n’écoutent qu’eux même se préparent des lendemains douloureux.
L’Histoire de France montre que les classes dirigeantes ont constamment fait preuve d’un autisme incroyable à l’égard des revendications du peuple mais qu’au bout du compte cet autisme leur a été fatal : ils ont très souvent vacillé sur leur trône et de nouvelles avancées sociales ont été obtenues. Alors, que Monsieur SARKOZY, son gouvernement et le patronat prennent garde.
Une nouvelle journée d’action unitaire et interprofessionnelle est prévue le 7 septembre 2010. Il faudra être encore plus nombreux en grève et dans la rue pour vraiment se faire entendre. C’est dès maintenant que se prépare cette journée d’action
La bataille pour les retraites, n’est pas une simple bataille de protestation, c’est une bataille qui peut être gagnée.